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Date June 2005
Type Interview
Source Labels
Title Supernature
Country France
Journalist/Photographer ? / Ross Kirton
Text Sexe, subversion, style, humour, chansons : tels sont les meilleurs ingrédients de la pop. Et cela, Goldfrapp l?a toujours su.

Musique électronique d?avant-garde, voix cristallines, fantasmagories visuelles et glam sexe décadent : Goldfrapp sort de l?ombre pour prendre place dans l?univers technicolor passionnant de la pop britannique. Après le glacial FELT MOUNTAIN (2000), nominé aux Mercury Awards, son second album BLACK CHERRY, nominé aux Brit Awards, devient la référence de l?année 2003. Le son et la vision de l?Art-Pop-Now sont nés ; l?empreinte du talon aiguille de Marlène Dietrich sur le dos de Donna Summer, un paysage discotronic tonitruant, dégoulinant de sueur, dont Franz Ferdinand et Marilyn Manson souhaiteront faire des remix. Ses deux hymnes electro-stomp euphoriques, Train et Strict Machine (avec clips vidéo à crever l?écran) sont le summum d?une class-pop cool sous adrénaline.

Le duo anglais, qui n?écrit ni ne produit rien l?un sans l?autre, nous offre dans ce nouvel opus le son d?un Goldfrapp dépassant ses propres limites. Une puissance créative sans compromis, stridente, psychédélique, au mieux de sa forme. Côté musique, vision et âme, Goldfrapp s?est forgé sa propre réalité, à nulle autre pareille. "Nous créons notre propre environnement", explique Alison Goldfrapp "comme le faisaient les groupes et les duos des années 1970 ou 1980. Nous écrivons notre propre musique, nous concevons nous-mêmes nos pochettes de disques, nous portons nos propres vêtements, fait exceptionnel par rapport à de nombreux autres groupes. D?accord, il y en a quelques-uns qui écrivent leur propre musique, et encore? Ils ont des tas de gens autour d?eux qui créent tout le reste. Ça me plaît de faire partie des excentriques, de ceux qui créent tout eux-mêmes". "C?est une autre réalité », ajoute Will Gregory. « Nous nous transportons dans un univers différent, et c?est la raison pour laquelle nous le faisons."

Le reste du monde semble apprécier le voyage. Des premiers accords de Lovely Head sur FELT MOUNTAIN, à BLACK CHERRY, le son et la vision de Goldfrapp se sont insinués dans tous les médias. Sa musique énigmatique se retrouve dans de nombreux films européens et américains, au cinéma comme à la télévision. Depuis 2003, l?identité visuelle de Goldfrapp ? l?utilisation d?imagerie animale ? est présente sur MTV, les vitrines du grand magasin Harvey Nichols et même des spots publicitaires pour BMW, clin d??il aux fantasmagories des concerts où les danseurs sont coiffés de têtes de cerfs et Alison remue une queue de cheval. "Les animaux ont toujours été présents, parce que je m?intéresse à la nature et à la mythologie », déclare Alison. « Ce sont de superbes métaphores pour exprimer les sentiments et les idées. Ils ont une sensualité inexplicable, mystérieuse et attirante."

Les deux compères se rencontrent en 1999. "Nous avons pris le temps de bien nous connaître avant de nous commencer à faire de la musique", raconte Alison. "Ce qui est intéressant, parce que jusque-là j?avais toujours opéré à l?inverse. Tu rencontres quelqu?un, tu n?en parles même pas, tu le fais tout simplement et tout doit se passer comme par magie. Mais nous avons décidé de ce que nous voulions accomplir, et ça n?avait rien à voir avec le fait d?avoir des pompes ou une veste cool ou quoi que ce soit d?aussi nul. Tous ces gens soi-disant révolutionnaires et d?avant-garde ne prenaient aucun risque. Tout était question de quel type de musique il fallait faire. Ou plutôt ce qu?il ne fallait pas faire. Du style ?tu ne peux pas mettre des instruments à cordes ici, c?est trop sentimental et romantique?. Toutes ces ?interdictions? par peur de ne pas être cool, c?était très années 90."

Amateurs de longue date de l?avant-garde paneuropéenne gauchisante, de Gainsbourg à la disco polonaise des années 1970, de Kate Bush à Prince, les deux complices ont su faire preuve de bon sens et refusent de se laisser enfermer. Le nouvel album poursuit sur leur unique thème ? de possibilités infinies ? élaboré près de Bath où tous deux vivent désormais. "Nous avons loué un cottage en pleine campagne"», explique Alison. "Et nous y avons mis tout notre matos. Attention, ce n?est pas un bâtiment de style géorgien, c?est beaucoup moins grandiose, et c?est très bien. C?est plutôt du style buissons et canapés à fleurs, aspirateurs des années 70 et synthés, amplis et micro-ondes." « Et huches à pain ", ajoute Will. "Et on a vue sur les chevaux qui gambadent dehors." Alison renchérit : "Et au milieu de tous ces synthés, il y a probablement quelques tondeuses et des oiseaux qui piaillent. Nous avons réalisé un croisement électronique chic entre Berlin, New York et le nord-ouest du Somerset."

Une fois encore, ils ont créé un paysage unique ? inspirez profondément et il vous emplira de couleurs, de gigantesques vagues de musique électronique, de machines ornées d?épines et de pétales, de passion florissant sur un régime de synthés et de cordes.

L?album prend le meilleur de BLACK CHERRY et le propulse vers l?infini, dans un geste euphorique, excitant et sexy (mixage de Spike Stent, opérateur légendaire de Madonna, Bjork, Massive Attack, U2 et bien d'autres). « Nous sommes passés à la vitesse supérieure », explique Alison. "Parce que nous avons élargi notre savoir. Sur BLACK CHERRY, nous en étions encore à nous découvrir nous-mêmes alors que cette fois-ci, nous avons beaucoup plus d?assurance." "Nous avons beaucoup mûri", ajoute Will. "Nous avons découvert d?autres moyens d?expression. Nous avons même quelques guitares sur cet album." "C?est toujours bon de désobéir à ses propres règles", s?exclame Alison en riant. "C?est ça qui est amusant. Il y a des lignes de basses et des guitares plus puissantes, plus crades à côté des synthés et des cordes."

Dès le départ, l?album se révèle être un thriller sonic-pop colossal, présentant plusieurs niveaux. Un album audacieux, radical et assuré, tel un Roxy ou un Revolver du XXIe siècle : les accents acidulés de l?envoûtant U Never Know, la cadence irrésistible de Lovely to See You, le vrombissement des synthés Numanoid de Koko Nights, les paysages orchestraux vaporeux de Time Out From The World, les rythmes robotiques pervertis de Slide In et le charme sensuel de Let It Take You. Mais d?abord, il y a Satin Chic, sur lequel Will se démène comme un forcené au piano honky-tonk. 'Très drôle', déclare Alison en souriant. "Farfelu et un peu agressif, mais simple à la fois, avec des tas de références à des couleurs, à la compétitivité et la possessivité, le tout exagéré par ces ?booings?. Je me souviens être allée voir Jah Shaka, il y a des années, et m?être dit qu?il était totalement fantastique, avec tout ce matos qu'il a fabriqué et cette créativité. C?était réellement exaltant, et ce sentiment ne m?a pas quittée depuis. Je hurlais dans le studio, toute excitée, ?vas-y avec les booings? !"

Sans oublier l?inévitable premier single torride OOH LA LA, véritable dynamo glam-pop sophistiquée et cadencée, sur lequel Alison rend hommage à la voix toute puissante, altière et ludique du grand Marc Bolan. « Décadent et ooh la la », remarque Alison avec raison. "Nous nous sommes toujours intéressés aux superpositions de voix et à la façon de traiter les voix dans les années 70, avec des effets de slap-back et une batterie bien présente. J?adore ce côté exagéré, cette moue vaguement dédaigneuse, vaguement mauvaise, qu?on ne peut s?empêcher de trouver attirante. Et Marc Bolan était passé maître dans cet art. Tout comme Marlène Dietrich. Hautaine, sensuelle et ambiguë." Le clip vidéo de OOH LA LA est, bien entendu, pure folie sexuée, viscérale, dynamique. « Une fantaisie glam », explique Alison "Avec tout plein de post-production et de graphiques fantastiques. Une femme légère qui tourne mal. C?ur brisé et adieu ma jolie."

Tout au long de 2004, Goldfrapp a assis sa réputation de prestations visuelles époustouflantes, mettant fin aux idées reçues selon lesquelles sa musique est l??uvre de super techniciens enfermés dans un laboratoire scientifique. "Nous ne sommes pas un groupe de studio", précise Alison. "Nous sommes un duo au travail."

Certes, mais aussi des inconditionnels des arts vivants et du Spectacle, qui remplissent leurs shows d?artistes de cabaret, de showgirls, de danseuses qui font tourner des pompons au bout de leurs seins nus et de danseurs à tête de cerf mentionnés plus haut. "J?apprécie vraiment la liberté qu?apporte la présence d?autres personnes sur scène", déclare Alison. "Mais j?ai toujours regretté de ne pas pouvoir voir les danseuses derrière moi. J?ai cette image dans ma tête de seins qui n?arrêtent pas de tourner, et je me demande bien à quoi ça peut ressembler. J?adore ! Le meilleur moment de l?an dernier a été sans conteste Glastonbury. C?est une tradition tellement anglaise, et ça s?est super bien passé, au coucher du soleil. On passait juste après Franz Ferdinand, ce qui était un peu bizarre, étant donné que c?était LE groupe du moment. Et ils ont été vraiment adorables. Ils se sont tous inclinés devant nous avant que nous ne montions sur scène, j?ai trouvé ça charmant."

La Pologne et la Serbie (?dingue? !) évoquent aussi des instants mémorables, ainsi qu?une nuit à The Scala, à Londres, lors de la mythique soirée indie gay ?Popstarz?. "Complètement fou », s?esclaffe Alison. « Nous ne nous attendions pas du tout à ça. Le public criait si fort que nous ne pouvions même pas nous entendre, il a fallu leur dire d?arrêter ! Le clou du spectacle a été quand je me suis affalée à la fin dans un état de transe. Fantastique, je n?ai jamais rien vécu de comparable."

En 2005, Goldfrapp quitte l?underground, occupant enfin la place qui lui revient, à la pointe de la pop dancefloor ? donnant naissance à de grandes choses, inspirant toute une génération. "Nous attendons avec impatience la sortie du nouvel album", avoue Alison. "Parce que cette fois-ci, c?est tellement plus. Plus spectaculaire, plus coloré, plus diversifié, plus tout ce qu?on aime dans notre métier, juste? plus. Oooh, c?est passionnant !"

 
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