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Date Winter 2001
Type Mag
Source Jalouse
Title L'étoile Filante
Country France
Journalist/Photographer Thomas Erber/Karel Balas
Pix     
Text L'ETOILE FILANTE
GOLDFRAPP

Dans l'univers marketé de la musique surgissent des ovnis qui illuminent nos nuits endeuillées. L'album du duo anglais iconoclaste est une étoile ravivant nos émotions.
par Thomas Erber/photo Karel Balas

La route est longue et sinueuse, celle qui mène vers la voie lactée. Il n'y a plus de voitures, ni de véhicules adaptées pour rejoindre ces contrées "inlocalisables" où nos sens perdent pieds pour se noyer dans le sublime. De ces transes qui s'ensuivent lorsqu'on a fini par atteindre ces confins de l'irrationnel où la beauté préside à toute règle, s'extrait quelque sentiment astringent. Une étrange sensation que nous cache si âprement la "quotidienneté" de nos vies endolories par l'idée même de répétition qui les régit. Cette sensation est agéable dans la mesure où sa rareté en décuple les effets sensoriels. Et ses répercussions sont finalement salvatrices pour notre survie. Car elles nous ramènent à l?essence originaire de notre condition, celle d?être humain destiné à ressentir plus qu?à calculer, à jouir plus qu?à souffrir, ou bien et plus simplement à savourer plus qu?à se retenir.
Le disque de Goldfrapp* nous guide royalement parmi ses voix extatiques et nous rappelle toutes ces considérations, que d?aucuns trouveront futiles, probablement. Mais n?est-ce pas dans la futilité que nous puisons nos plus grandes joies ? Alors, en rencontrant les nouveaux protagonistes de ce « nouveau » duo frappant lourdement de son empreinte le sol revêche de la musique contemporaine, l?émotion est grande. Autant que la déception sera lapidaire après l?interview consacrée pour ce genre d?exercice, qui consiste à dresser le portrait de musiciens pour mieux définir leur musique. Exercice en l?occurrence inutile, puisque ici, ni le temps consenti pour l?entrevue ni l?alchimie qui en résulte parfois ne seront au rendez-vous pour conforter les plaisirs qu?on aura pu tirer de l?écoute de leur disque. Seuls propos attrayants et échangés avec Alison Goldfrapp, égérie, voix et instigatrice du projet musical portant son nom : « Il est beaucoup plus inytéressant de signifier quelque chose en se passant du langage. » Plus tard : « On dit de notre musique qu?elle est mélancolique mais elle est aussi très kitsch et la frontière qu?il convient de ne pas dépasser lorsqu?on joue sur ces deux terrains est difficile à ne pas franchir, sans quoi l?on sombre fatalement dans le ridicule ». Ou encore : « On nous accuse d?être prétentieux et, après tout, ceux qui formulent ces allégations ont sans doute raison. Qsu?importe... » Et pour finir : « Nous nous foutons royalement de finir dans les charts. Il est bien plus passionnant de rivaliser avec ceux que l?on considère comme nos mentors. » Des mentors justement, on en dénombre une pléthore tout au long de l?écoute de ?Felt Mountain?. De Kurt Weill à Lalo Schiffrin, de Nino Rota à Scott Walker, de Wim Mert »ns à Ennio Morricone en passant par Françoise Hardy pour qui Alison avoue une passion tenace. Elle s?arrêtera même sur une rencontre croisée entreb Michel Houellebecq et Françoise Hardy (Jalouse n°31, p.62)
Pour en revenir aux influences reconnues par leurs auteurs, Alison travaille en binôme avec Will Grégory. Et ce qu?il y a de plus tétanisant dans la façon dont elles s?immiscent dans la musique de Goldfrapp, c?est la maestria avec laquelle elles se mélangent. Et la mixture en résultant de donner cette saveur si singulière au travail entrepris, qui donne à l?auditeurl?impression indélébile de ne jamais avoir écouté rien de semblable. Ce genre d?impression inoubliable qu?Ullysse dû ressentir en entendant, pour la première fois, le chant envoûtant des sirènes. Un espoir que Goldfrapp a merveilleusement entretenu et, pour cette offranden inespérée, grâce lui en soit rendue.

 
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3 - 07/12/05