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| Date |
April 18 2003 |
| Type |
Interview |
| Source |
MCM Online |
| Title |
Alison, diva disco glam |
| Country |
France |
| Journalist/Photographer |
? |
| Text |
Comment Goldfrapp compare-t-il son nouvel album à Felt Mountain? Quelles sont ses influences? De quoi parle le titre Train? Comment supporte-t-il la pression médiatique? La charmante Allison Goldfrapp répond à toutes nos questions...
A-t-il été difficile d'enregistrer un 2ème album après le succès de Felt Mountain?
Je pense que tout le monde a peur de faire un 2ème album, ou faire un album en général. Vous avez toujours peur de ce que voulez faire ensuite. Nous nous sommes lancés un défi en allant dans une autre direction. Je pense que ça nous a aidé même si nous prenions un risque en même temps.
Avez-vous fait un break entre les écritures de vos 2 albums?
Ouais, un peu, pas tant que ça. Je suis partie en vacances et j'ai fait pas mal de DJing. Nous avions très envie de retourner en studio. Nous voulions tant écrire après toute cette tournée pendant laquelle nous n'avions pas eu la chance de pouvoir écrire. Will dit que c'est une sorte de muscle qui a besoin d'être utilisé. Je pense que c'est vrai mais nous étions aussi assez nerveux du fait que nous n'avions rien écrit depuis quelques temps.
Parlez-nous un peu de votre expérience de DJ en Europe et en Angleterre?
J'adore ça. Ça a été libérateur parce que j'ai redécouvert des tas de vieux disques et découvert de nouveaux trucs que je n'avais jamais entendus. C'est arrivé au meilleur moment comme de la nourriture et ça me faisait plaisir de jouer de la musique. J'avais un peu oublié ce que ça faisait de danser et de s'amuser.
Pourquoi avoir choisi le titre Black Cherry pour votre album?
Black Cherry, c'est une couleur. C'est quelque chose que vous pouvez manger et ça véhicule des images sombres, juteuses et luisantes. Ça me rappelle Blanche Neige et les Sept Nains, cette pomme luisante qu'elle croque et qui est dangereuse... J'aime les choses qui ont différentes connotations visuelles, qui fonctionnent à plusieurs niveaux.
Diriez-vous que Black Cherry est plus sombre ou plus léger que Felt Mountain?
Pour moi, Felt Mountain était plus un miroir. Certaines choses étaient écrites spontanément et d'autres choses que je conservais depuis des années. Black Cherry est plus une réaction aux choses qui nous entourent. Il est plus léger et heureux.
Pourquoi avez-vous changé de son?
Pour moi, je me sentais un peu claustrophobe vis-à-vis de la musique que nous avions faite, son côté immaculé, surtout en live. Nous voulions jammer un peu plus, improviser et c'est ce qui a été le plus amusant sur cet album.
Qu'est-ce qui vous a amenés à des atmosphères plus dansantes?
J'ai toujours été un peu dans la disco et c'était quelque chose dont je parlais lorsque les gens me demandaient ce qui m'avait inspiré sur le 1er album, bien que je pense que cette inspiration était beaucoup plus subtile. Une des choses que j'aime dans la disco, ce sont ces arrangements de cordes. Cette inspiration est plus présente dans Black Cherry. Tourner pendant plus d'un an et demi nous a conduit à faire plus de basses et à être plus physiques et moins cérébraux.
Quel genre d'artistes disco vous aimez?
Giorgio Moroder, Vangelis, Laid Back... Un peu de glam aussi. Je m'y suis plongée en même temps que la disco pour son côté opulent, fantastique, décadent. La disco et le glam se rejoignent à ce niveau... J'adore cette théâtralité dans la musique.
Essayez-vous avec un son différent de balayer les préjugés que des gens peuvent avoir sur Goldfrapp?
C'est juste une autre facette et c'est une facette que nous n'avions pas expérimentée sur l'autre album. Je crois que nous nous en sommes le plus rapprochés avec Lets Get Physical en live. Strict Machine est une chanson drôle et il y a plus d'humour sur Black Cherry, comme il peut y avoir quelques chansons très mélancoliques.
Comment travaillez-vous avec Will en terme d'écriture et de production?
C'est difficile à expliquer comment nous travaillons mais c'est un échange d'idées puis il joue un peu, je joue un peu ou je trouve une mélodie. J'utilise ma voix pour écrire et je pense que de nombreux chanteurs en font autant. Le plus simple pour décrire notre relation: j'écris les paroles et tout le reste nous le faisons ensemble.
Est-ce important d'être techniquement compétent?
Je crois que la compétence technique est très utile. Les connaissances de Will en tant que clavier et le fait qu'il ait pas mal de connaissances sur les cordes, il peut lire la musique, nous permet de faire des choses que je ne serais pas capable de faire toute seule. Mais l'improvisation et utiliser sa créativité est aussi important que de savoir lire une partition...
Comment ça fait d'être l'objet soudain de l'attention des médias?
J'ai trouvé bizarre de faire des interviews et des séances photos. Je suis très nerveuse et j'ai trouvé ça assez difficile. Je n'aime pas trop parler de ce que je fais, c'est difficile à expliquer parfois.
Vous aimez faire des clips?
Les clips! J'ai adoré faire les 2 derniers Train et Pilots. Train en particulier. Mais je pense que faire des clips est quelque chose d'assez étrange. J'étais très excitée à l'idée d'en faire avant que nous fassions l'album, en me disant que c'était ultime de faire le visuel de sa musique. Je crois que c'est très difficile de rajouter une nouvelle histoire au dessus d'une chanson et d'un texte fort. C'est très dur de faire un très bon clip.
De quoi parle la chanson Train?
Train traite de la complaisance, de l'obsession, le besoin et le dégoût qu'elles provoquent. Tout ça m'est venu à Los Angeles, une ville qui semble être l'endroit idéal pour toutes ces choses, la chirurgie, l'argent, la drogue, le sexe. C'est une sorte de lame à double tranchant. En même temps, c'est dégoûtant et il existe un besoin de s'y complaire... |
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