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Date Febrauary 18
Type Review
Source LesInrocks
Title Seventh Tree
Country France
Journalist/Photographer Christophe Conte
Pix   
Text Loin des paillettes disco et d’une electro poissarde, Goldfrapp revient à son plus haut niveau.

Tôt ou tard, il faudra bien se faire à l’idée qu’au XXIe siècle les groupes vivants ne se contenteront plus d’épouser la courbe harmonieuse d’une trajectoire plan-plan – du plan de carrière au plan retraite –, privilégiant au contraire les ruptures intranquilles et les décrochages imprévus. Puisque de toute façon tout ça est appelé à terminer en poussière digitale, or et sable mêlés, autant laisser l’intuition servir de guide et le temps faire le tri.

En abandonnant les hauteurs de Felt Mountain, leur vertigineux premier album, pour redescendre à pic dans la moiteur d’une glam-pop aguicheuse (Black Cherry) puis creuser une galerie eurodance en forme d’impasse douteuse (Supernature), Goldfrapp nous a fait très peur, alors qu’en réalité le duo maîtrisait parfaitement sa cascade. La preuve, par contraste, avec ce quatrième album, où il réapparaît en pleine majesté, sous une pochette Barry Lyndon aux lumières pastorales clairement annonciatrices du contenu.

Il ne faudra pas longtemps – la mélodie suspendue et les cordes belles à crever de Clowns – pour valider les prodiges de cette nouvelle métamorphose. Hier encore Madonna du pauvre, Alison Goldfrapp se mue en petite sirène folk dans les traces récemment déterrées de l’oubli d’une Vashti Bunyan. Pour la logique, on repassera, mais pour l’éblouissement, on reste là, pétrifié, envoûté par la grâce d’un Little Bird aux airs de comptine psychédélique qui vient sur la fin pondre ses œufs dans le nid très haut perché d’une Kate Bush.

On n’a encore rien vu : la suite ressemble à une farandole extatique, un Magical Mystery Tour retravaillé avec les machines à vapeur empruntés à Air – Road to Somewhere –, alternant accélération pop et ballades en planeur sur la lande ensorcelée où s’arrêta jadis la caravane du folk anglais, l’odeur du patchouli en moins, une espèce de sensualité cosmique en commun.

Il y a enfin cette grande bâtisse qu’est le mystérieusement nommé Cologne Cerrone Houdini. Après Supernature, c’est la seconde allusion à l’apollon sur talonnettes du french disco 70’s, mais le morceau lorgne plus volontiers vers Jean-Claude Vannier et les orchestrations psycho-dramatiques de Melody Nelson, et donc vers Houdini le magicien. C’est d’ailleurs l’illusion que procure cet album dont l’importance est immédiate : un grand numéro de prestidigitation musicale, Alison au pays des merveilles. Un rêve éveillé.

 
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Pink - 2003