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MELANCHOLY SKY
8 Jan 2012

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6 Feb 2012


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Date September 2000
Type Review
Source 99octane
Title Felt Mountain
Country France
Journalist/Photographer
Text Une fois n'est pas coutume, le sticker placardé sur le disque ne ment pas sur son contenu. On n'hésitera donc pas à invoquer cette phrase d'accroche: "la rencontre de John Barry et d'Ennio Morricone". A une nuance prêt, l'influence des architectes sonores des James Bond et des films de Sergio Leone (entre autres) a été ici formatée Pop, parfois électronisée, avec tout ce que cela sous-entend de simplification, d'accessibilité... et de modernisation: Alison Goldfrapp n'a pas participé pour rien au Snivilization des Orbital brothers dont l'ombre plane également sur ce Felt Montain et qui sont eux même artistiquement parents des références précitées. Précisons que l'on avait aussi pu entendre la voix ductile de la miss sur Maxinquaye, la pierre philosophale de Tricky qui avait trompé Martina pour l'occasion sur le titre Pumpkin. Après s'être forgée un caractère auprès de ces fortes personnalités musicales, Alison Goldfrapp s'acoquine donc avec Will Gregory, mais aussi Adrian Utley (le guitariste / arrangeur de Portishead) et John Parish (le collaborateur / producteur de PJ Harvey), pour donner corps à ses images mentales et accoucher de cet album de Pop grand angle dont la teneur cinématographique n'échappera à personne.
Avec autant de talents réunis, l'entité Goldfrapp se donne clairement les moyens de ses ambitions. Au pire, pourra-t-on furtivement déplorer un aspect un peu factice dû au soin extrême avec lequel les titres ont été enrobés et à la pesanteur d'influences avec lesquelles il faut parvenir à pactiser sans verser dans la vulgarisation. Ceci mis à part, c'est un beau parcours qui nous est ici proposé, avec en préambule un morceau de synthèse qui fait le lien entre les deux mamelles auxquelles se voue Goldfrapp: une grandiloquence des choeurs qui aurait fait merveille dans Il était une fois la révolution et des accents vocaux qui rappellent ceux de la prédatrice Shirley Bassey (comme sur d'autres titres qui suivent, particulièrement Human). Passé ce Lovely Head, on ira justement se lover dans le moelleux des orchestrations de Paper Bag ou patauger dans le sirop de Pilots. Pour rompre l'agréable monotonie qui commence à poindre, le disque se pare ensuite de singuliers diadèmes: Deer Stop sur lequel la voix se tord dans tous les sens, accompagnée de quelques notes de piano et de violons portisheadiens, suivi de l'ambiance foraine du titre à tiroirs qu'est Oompa Radar. On est déjà sur le point de succomber, il ne manque plus que le coup de "grâce" vaillament porté en deux temps par l'extraordinairement baroque Utopia et sa forte montée en puissance, puis l'alangui Horse Tears infiltré par une voix tour à tour grave et infantile... Goldfrapp voulait retranscrire l'intensité d'une excellente B.O. tout en se passant du film. Le pari est réussi.

 
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10