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Date September
Type Interview
Source TribuMove, issue 79
Title Glam pop & rock attitude
Country France
Journalist/Photographer Matthieu Falletti/ Ross Kirton
Pix         
Text So chic, so glam’, la délicieuse Alison Goldfrapp nous fait sa rentrée !

Electro avant-gardiste, glam-sexe, imaginaire et visuels fantasmagoriques se donnent à nouveau rendez-vous sur Supernature. Le 3ème album du duo électro-pop anglais marque l’accomplissement parfait de leur précédents travaux, du classieux et visionnaire Felt Mountain à l’art-pop Black Cherry, consacré lors des Brit Awards 2004. Le savant mélange de subversion et de pop un brin psychédélique y fait toujours recette, mais avec style, s’il
vous plaît ! Preuve en est avec leur nouveau single : « Ooh La La ». Alison se permet d’ailleurs un petit hommage à Marlène Dietrich, lors d’une séance photo exclusive...

Glam-pop et rock-attitude !

Comment as-tu vécu le succès de l’album Black Cherry ?

Cela m’a fait énormément plaisir, même si j’ai toujours l’impression que l’album n’a pas dépassé les frontières britanniques. (Rires). Ce qui est drôle, c’est que quand tu finis un album, tu le « laisses » au public, et tu ne sais jamais ce qui va se passer par la
suite. En tout cas, c’était une belle surprise !

L’album devait s’intituler Ooh La la, comme le single : pourquoi avoir changé le titre ?

Ooh La la allait juste pour le single, mais c’était un titre un peu ennuyeux. En fait, pour un album, ça ne voulait pas dire grand-chose ! (Rires). Nous avons préféré Supernature, parce qu’il exprimait davantage tous les thèmes que nous avions abordés
depuis Felt Mountain, le premier album : l’humain contre la machine, l’homme contre la nature...

Comment définirais-tu le single « Oh La la » ?

C’est un premier single qui a la même énergie que Train. Le clip est une performance, à la fois assez simple et très fantasmagorique. C’est très glam-rock, avec une touche de disco, c’est luxuriant,
avec beaucoup de costumes : on m’y voit même chevaucher un cheval...

Comptes-tu réutiliser les visuels avec les têtes d’animaux ?

Non, c’était juste pour l’album « Black Cherry ». Je n’aime pas faire dans les répétitions. Mais je vous rassure, je m’intéresse toujours autant au sujet : je crois que les animaux sont de fabuleuses métaphores pour exprimer les sentiments et les émotions humaines. Et visuellement, les animaux offrent des opportunités incroyables ! C’est ce que l’on voit dans le cycle « Cremaster » de l’artiste Matthew Barney.

Le clip de Strict Machine était aussi impactant : est-ce une obsession ?

Le clip de Strict machine mélangeait le conte de fées et l’imagerie de Wonder Woman! Etrange combinaison, n’est-ce pas ? Ce clip fonctionnait comme un kaléidoscope. J’avoue que c’était assez obsédant, en effet.

La sexualité tient-elle une place toujours aussi importante ?

Dans Black Cherry, c’était évident ! Ici, c’est forcément plus soft, plus sensuel.

Supernature a-t-il été pensé comme le mix parfait entre Felt Mountain et Black Cherry?

En effet, il y a des chansons très oniriques, d’autres beaucoup
plus pop et catchy. Ca ne s’est pas fait délibérément, mais
avec cet album, nous nous sentions plus « libres » de faire ce
que nous voulions. Avec Black Cherry, nous découvrions l’électro-pop. Avec Supernature, nous voulions garder l’énergie de la pop, tout en lui insuf.ant plus d’onirisme et de romantisme : beaucoup de chansons parlent d’être dans une autre réalité, d’exprimer son vrai « moi ». Alors que Felt Mountain était introspectif, Black Cherry est plus physique : c’est sans doute une progression naturelle.

Que penses-tu de la pop aujourd’hui ?

Je trouve ça intéressant de travailler sur le format pop : tu as 3 minutes pour exprimer plein de choses ; c’est un médium à la fois dif.cile et amusant à travailler. Qu’est-ce qui fait de la bonne pop ? Je crois qu’une des réponses est que la pop doit être reconsidérée pour les adultes, et pas seulement comme de la soupe qu’on sert aux teenagers. Trop souvent la « pop » est timorée ou stupide. Dans les seventies, et même les eighties, tu avais des morceaux pop avec une vraie consistance. Aujourd’hui, je prendrai l’exemple des White Stripes : c’est de la pop, mais il me semble qu’ils soient plus impliqués dans ce qu’ils font, dans le fait de créer un univers...

Tu habites toujours à Londres ?

Non, après 25 ans là-bas, nous nous sommes installés dans la campagne. Je continue à m’y rendre pour voir les expos, sortir, être dans la « City ». J’ai besoin de ça comme beaucoup de gens ! Mais avoir notre studio dans notre maison, notre « chez nous », c’est aussi plus pratique. Et pour se concentrer, être au contact de la nature, ça aide, même si parfois j’ai un peu le mal de la ville...

Goldfrapp se revendique-t-il comme un groupe de pop anglaise ?

Oui, je peux dire que je suis .ère d’être européenne, et plus
particulièrement anglaise. Les Américains sont forts pour
t’en mettre plein la vue avec leurs shows, mais les artistes américains ont toujours ce côté pas très sincère : je ne sais pas à quoi c’est dû, peut-être à leur intérêt pour l’argent ou bien au fait qu’ils aient l’air souvent un peu dingues. Enfin ils sont américains ! En revanche, je dois dire que je trouve ennuyeux l’obsession des Anglais pour les groupes pseudo-rock à guitares : les Keane, les Snow Patrol... C’est tellement chiant ! Ce son est devenu tellement générique que l’on n’arrive pas à distinguer les groupes les uns des autres ! (Rires).

Et que penses-tu de la vague R’n’B ?

La scène R’n’B est très ennuyeuse : ce qui est drôle, c’est que le R’n’B s’insinue dans tous les types de musique. C’est un peu le « Coca-Cola » musical ! (Rires).

Comment vis-tu le fait d’être une icône gay ?

Je ne sais pas, c’est étrange : je préfère ne pas y penser, sans doute parce que ce n’est pas très sain de trop y penser. Mais je peux dire que je me sens honorée si c’est bien le cas. Différence au sein de l’Europe ? En tout état de cause, ça marche plutôt bien pour nous dans les clubs gays.

Comment s’est passée votre prestation à la soirée « Popstarz »
de La Scala à Londres ?


Oh, mon Dieu, c’était la chose la plus folle qui nous soit arrivée ! Les gens n’arrêtaient pas de crier, à tel point que l’on n’entendait même plus la musique, c’était insensé ! C’était fantastique, je le referais volontiers, mais peut-être avec un peu plus de préparation. Et à la fin du show, je me suis littéralement écroulée avec tous mes costumes... C’était limite un peu embarrassant !

Pourquoi avoir réalisé une séance photos en l’honneur de Marlène Dietrich ?

Je suis une fan inconditionnelle ! Je crois que ce qui me fascine chez elle, c’est que c’était une femme très forte. Je dirais la même chose de Grace Jones, que j’adore. Rien qu’en les regardant, tu sens ce que ces femmes dégagent. Mais tu peux également être forte et rester sensuelle : Kate Bush est le meilleur exemple !

Comment fonctionne le duo avec Will ?

Il n’y a pas de formule : ça peut commencer par une mélodie, un mot, tout se construit naturellement. En tout cas, nous composons tout ensemble, sans avoir de rôle spécifique. Nous avons une relation organique !

Après Strict Machine, peut-on s’attendre à une nouvelle flopée de remixes ?

Ce qui est drôle avec les remixes, c’est qu’à la fois je les aime, mais je préfère toujours garder mes distances.
Ce sont des choses « parallèles », destinées aux clubs ; les bons remixes m’intéressent, mais je ne veux pas trop m’y investir. Je préfère privilégier le travail sur l’album. Et de toute façon, nous avons un bon contact dans notre maison de disques qui a toujours de bonnes idées pour trouver les remixeurs.

Qui a eu l’idée de faire remixer Strict Machine par Benny Benassi ?

C’est moi qui aimait beaucoup la chanson Satisfaction et qui avait craqué sur ce clip incroyable où tu vois ces nanas en string avec les perceuses. Je trouve son travail intelligent.

Quel effet cela fait-il de remixer Marilyn Manson ou Depeche
Mode ?


Franz Ferdinand nous l’a aussi demandé, mais malheureusement nous n’avions pas le temps. C’est drôle de prendre le travail de quelqu’un et de le déstructurer : on apprend comment les autres travaillent. Par exemple, je n’ai jamais été une fan de Depeche Mode, mais comprendre comment ils composaient, m’a aidée à les apprécier. Je crois même que parfois il est plus facile de remixer quelqu’un que tu n’aimes pas, car sinon tu as du mal à déconstruire ce que tu aimes tel qu’il est.

Comment travailles-tu ta voix ?

Oh, quelle question ! C’est le registre où je suis la plus mauvaise : j’ai dû arrêter de fumer, de boire... C’était horrible, car je ne suis pas quelqu’un de très sensé et surtout je suis très paresseuse ! (Rires). Mais c’est vrai qu’en live, tu dois pouvoir garder ta voix longtemps, alors il faut bien que je me raisonne...

Alors tu n’es pas une vraie « Diva » comme Mariah Carey ?

Oh, mon Dieu, tu veux ma mort ? (Enormes rires). Pour te dire les efforts que je fais, je me suis même inscrite à la gym : c’est mon nouveau challenge ! Mais j’avoue que je trouve ça chiant à mourir : quitte à choisir, je préfère l’équitation, c’est beaucoup plus fun ! Le problème, c’est que je n’ai pas trop le choix...

 
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